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■ 57-»]
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DE LA VILLE DE PARIS.
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adverty d'ung personnaige, que ce porteur vous nommera, de se sauver; el que vous aultres Messieurs aviez esté advertiz de ma part de son long séjour en mon voisinaige, mesmes que Tanchon'1) le debvoit venir attrapper, chose qui me desplaict grandement, car sans cela, j'avois moyen de le prendre aussi aisément que le plus pauvre bourgeois de ceste ville. Vous jugerez, s'il vous plaist, par là, si ceulx qui sont cause de la faulte ont le service du Roy en grande recommandation.
"Et pour mon particullier, je vous suppliray de me tenir tousjours pour l'ung de vos plus fidelles el obéissans amys, et le plus prest à vous complerc en tout ce que me vouldrez employer ct d'aussy bonne volunté que je me recommanderay humble-
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ment à voz bonnes graces, suppliant le Createur vous donner, Messieurs, en santé longue el heureuse vie.
"A Abbeville, ce n° Decembre 1674." Ainsi signé : «Vostre humble et obeissant amy pour jamais,
André de Bourdon ^ n.
Et au doz est escript ce qui s'ensuict : A Messieurs les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris.
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Apportées par Jehan Baptiste de Champin, clerc-suivant Mons' de. . . '3', le ix" Decembre 157/1.
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CCCCX. — [Lettres de Loys de Bourron,
CONCERNANS LE VOYAGE À PaRIS ET À MeTZ DES DEPPUTEZ DE La ROCHELLE.]
Reçues le io décembre 1574. (Fol. 357 v°-)
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Du camp devant Luzignan, 4 décembre.
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voyage, je vous prie, Messieurs, voulloir pourvoir à ce que, a leur parlement de Paris, il leur soit baillé quelque aultre personne bien seurre ct fidelle, pour les conduire jusques au lieu où ilz vont, ou à tout le moings jusques ai Melz, pour ia consequence dont vous sçavez qu'il .-eroit de les laisser coinmu-nicquer par tout à qui bon leur sembleroit.
"Et me tenant certain que, trouvant mon advis el intention bonne en cela, vous aurez bien agreable de la suyvre et y satisffaire, je voys en ceste asseurance prier Dieu vous donner, Messieurs, sa sainlte el, digne grace.
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Messieurs,
"Voullant Roger, vallet de chambre du Roy Monseigneur, s'en retourner à la Court, après sa négociation de La Rochelle, suyvant le commandement qu'il en avoit de Sa Majesté, je ne le luy ay .voullu permettre; mais luy ay commandé d'accompaigner les depputez de laditte Rochelle'4' jusques à Paris, affin dc prendre garde qu'ilz ne facent aulcune praticque par les chemyns. Et pour ce qu'il est bien requis d'en fere de mesmes tout le reste de leur
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C Tanchon était lieutenanl criminel de robe courte au Châtelet depuis 1562. Sur ce personnage, voir au Volume prccédunl, p. 4oi, note 1.
(2' André de Bourbon, des seigneurs de Ligny, descendait de la branche-de Bourbon-Vendôme par Jacques, bâlard de Vendôme, son père, fils naturel de Jean ll de Bourbon, comte de Vendôme, et de Philippe de Gournay. André de Bourbon (c'est ainsi qu'il a toujours signé), seigneur de Rubempré et autres lieux, chevalier de l'Ordre, membre du Conseil privé, capitaine de cinquante hommes d'armes, gouverneur et lieutenant général des ville et château d'Abbeville, se distingua dans les opérations militaires de son temps, notamment aux affaires de Cerizoles (i552), de Saint-Quentin (1557), de Dreux (1562). (Le P. Anselme, Histoire généalogique el chronologique de la Maison de France, t. 1, p. 3y8.)
('' Le blanc du Registre devait probablement étre rempli par le nom de Charles d'Ongnies, comte de Chaulnes, baron de Brios, seigneur de Maigny, Mery, Champin et autres lieux, conseiller d'Etat, capitaine de cinquante hommes d'armes. Charles d'Ongnies fut créé chevalier de l'ordre du Saint-Esprit le 3i décembre i585. — Ongnies, aujourd'hui Oignies, a donné son nom à une maison noble d'Artois, depuis établie en Picardie, d'où sont issues plusieurs autres familles seigneuriales. (Le P. Anselme, Histoire généalogique et chronologique. . ., t. VIU, p. 281. — La Morlière, Recueil des Maisons nobles d'Amiens, passim.)
(" On a eu occasion de dire plus haut que le siège de La Rochelle, entrepris et poursuivi avec ardeur par le duc d'Anjou durant plusieurs mois, avait été abandonné par ce prince à Ia nouvelle de son élection au trône de Pologne (24 juin 1573). Son empressement à aller prendre possession de son nouveau royaume lui fit hâter la conclusion d'un traité avec les Rochelois, par lequel ceux-ci demeurèrent maîtres absolus de leur ville : ce qui augmenta encore leur confiance et leur fit entreprendre le projet de nouer des alliances avec les protestants d'Allemagne. C'est alors que Louis de Bourbon, qui guerroyait contre les calvinistes en Poitou, s'émut de ces menées, ct adressa au Bureau la lettre que l'on vient de lire, pour engager l'Echevinage à surveiller [de près les députés de la Rochelle à leur passage à Paris et leur traversée du royaume jusqu'au delà de Metz.
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